
La SASU, abréviation de Société par Actions Simplifiée Unipersonnelle, est un statut juridique d'entreprise qui offre de nombreux avantages aux entrepreneurs souhaitant exercer leur activité en solo.
Par opposition à la SAS (société par actions simplifiée) composée de plusieurs actionnaires, la SASU permet à une seule personne, le président et associé unique, de détenir l'intégralité du capital social et d'exercer les fonctions de dirigeant. Cela offre une grande flexibilité dans la gestion et la prise de décisions.
Cependant, il est essentiel pour les entrepreneurs de bien comprendre les charges auxquelles ils seront soumis en tant que président d'une SASU. En effet, ces charges constituent des obligations financières incontournables qui peuvent avoir un impact significatif sur la rentabilité de l'entreprise.
Alors, quelles sont les différentes charges à payer pour une SASU ? Charges sociales, impôts et taxes diverses ?
Les impôts et taxes
En plus des charges sociales, le dirigeant d'une SASU doit également prendre en compte les impôts et taxes auxquels il est soumis.
Le régime d’imposition de la SASU
Le régime fiscal applicable à la SASU est celui de l'impôt sur les sociétés (IS). La SASU peut toutefois être soumise à l'impôt sur le revenu (IR).
Dans le cadre de l'IR, les bénéfices réalisés par la SASU sont directement imposés entre les mains du président, en tant que revenus personnels.
Le président est alors imposé selon le barème progressif de l'impôt sur le revenu, qui comporte plusieurs tranches de revenus soumises à des taux d'imposition croissants.
Il est donc crucial de comprendre ces tranches et les taux d'imposition correspondants pour évaluer l'impact fiscal des revenus générés par la SASU.
La contribution économique territoriale (CET)
La contribution économique territoriale (CET) est une taxe locale qui regroupe deux composantes : la cotisation foncière des entreprises (CFE) et la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE). La CET est destinée à financer les services et équipements publics locaux.
La CET est calculée en fonction de la valeur locative des biens immobiliers utilisés par la SASU ainsi que de la valeur ajoutée générée par l'entreprise. Les taux de cotisation varient en fonction de la localisation géographique et de la taille de l'entreprise.
L’année de la création de la SASU, la société n'est pas redevable de la CFE et elle bénéficie d'une réduction la première année d'imposition.
En ce qui concerne la CVAE, lorsque la SASU est créée, elle en est exonérée sa première année d'exercice. Ce qui n’est pas le cas si la société fait l'objet d'une transmission d'activité.
La taxe sur la valeur ajoutée (TVA)
La taxe sur la valeur ajoutée (TVA) est un impôt indirect qui s'applique sur la plupart des biens et services vendus par la SASU. En tant qu'entreprise assujettie à la TVA, la SASU doit collecter cette taxe sur ses ventes et la reverser aux autorités fiscales.
En fonction du chiffre d’affaires réalisé par la SASU, cette dernière sera soumise à un régime de TVA différent :
- Au régime de la franchise en base de TVA si son chiffre d'affaires hors taxes inférieur à 36 800 € pour les prestations de services ou inférieur à 91 900 € pour les activités de commerce et d'hébergement.
- Au régime réel simplifié si son chiffre d'affaires hors taxes est compris entre 36 800 € et 254 000 € pour les prestations de services ou entre 91 900 € et 840 000 € pour les activités de commerce et d'hébergement. Dans ce cas, le montant annuel de la TVA devra être inférieur à 15 000 €.
- Au régime réel normal si elle réalise un chiffre d'affaires hors taxes supérieur à 254 000 € pour les prestations de services ou 840 000 € pour les activités de commerce et de fourniture de logement ou si le montant annuel de la TVA est supérieur à 15 000 € même si le montant du chiffre d'affaires hors taxes est compris dans les limites des seuils du régime réel simplifié.
Ce qu'il faut retenir
Les charges sociales : Le président de SASU est soumis aux cotisations sociales sur sa rémunération et, le cas échéant, sur les dividendes qu'il perçoit. Ces cotisations financent la protection sociale et varient en fonction des tranches de rémunération.
Les impôts et taxes : La SASU est soumise à l'impôt sur les sociétés, régime de droit de la SASU. Cette dernière peut également opter pour l'impôt sur le revenu.
En plus des charges sociales et fiscales, des taxes sont dues par la SASU : la contribution économique territoriale (CET), qui regroupe la CFE (cotisation foncière des entreprises) et la CVAE (cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises), ainsi que la taxe sur la valeur ajoutée (TVA), qui s'applique sur les ventes de biens et services.