Dispositions sociales des salariés et ressources humaines à connaître

Dans cette optique, cet article se penchera de manière détaillée sur les dispositions sociales en lien avec les ressources humaines, explorant les différentes dimensions liées au travail et à la gestion du personnel. 

En effet, il est recommandé, voire indispensable, de maîtriser ces éléments pour assurer le bon fonctionnement de votre future entreprise

Géraldine FLAMMENT - Rédactrice Web
Géraldine FLAMMENT
Rédactrice Web
Publié le :
22 janvier 2025
Temps de lecture :
7 min
Dispositions sociales et ressources humaines

La création et la gestion d'une entreprise exigent une approche stratégique et équilibrée, où les aspects liés aux ressources humaines jouent un rôle important. Dans cette optique, cet article se penchera de manière détaillée sur les dispositions sociales en lien avec les ressources humaines, explorant les différentes dimensions liées au travail et à la gestion du personnel. 

En effet, il est recommandé, voire indispensable, de maîtriser ces éléments pour assurer le bon fonctionnement de votre future entreprise. Qui plus est, en comprendre les subtilités s'avère indispensable pour les entrepreneurs novices, ainsi que pour ceux qui souhaitent optimiser la gestion de leur entreprise.

Quelles dispositions sociales connaître ?

Le cadre légal

Dans le panorama complexe de la création d'entreprise, démarrer avec une compréhension approfondie du cadre légal en matière de droit du travail est un indispensable. Les principales lois et réglementations qui encadrent les relations entre employeurs et salariés sont :

La Constitution

Selon l’article 34 de la Constitution du 4 octobre 1958, "la loi détermine les principes fondamentaux […] du droit du travail, du droit syndical et de la sécurité sociale".

La compétence du législateur en matière de régulation des relations de travail revêt une double dimension. D'une part, il établit les normes régissant les conditions de travail, et d'autre part, il encadre la négociation collective ainsi que ses intervenants. Cette autorité législative est inhérente à la structure même du code du travail.

Le code du travail

Le code du travail se divise en deux sections distinctes : la partie législative, formée à partir de lois (et d'ordonnances), et la partie réglementaire, établie par décrets. 

Les conventions collectives et les accords de branche

Les conventions collectives et les accords de branche viennent en complément du code du travail, et ceci toujours dans un sens plus favorable pour le salarié que les dispositions légales du droit du travail. 

Les conventions collectives concernent principalement les conditions d’emploi, de formation professionnelle, de travail et les garanties sociales.

Quelles sont les obligations de l'employeur envers son employé ?

Il est impératif pour l'employeur de garantir le bien-être de ses collaborateurs en instaurant des mesures préventives, en assurant une communication et une formation appropriées. 

De plus, il doit procéder à l'évaluation des risques professionnels inhérents à chaque poste de travail.

Conformité RH : Les obligations professionnelles de l'employeur décortiquées

La conformité RH représente toutes les obligations professionnelles auxquelles une entreprise doit se soumettre. Ces obligations émanent de la loi, notamment le droit du travail.

La conformité RH dépend du nombre d’effectifs de l’entreprise.

Obligations sans limite d’effectifs

  • L’affichage obligatoire et les documents obligatoires à afficher ou que l’entreprise doit détenir,
  • La gestion des risques, de la santé et de la sécurité au travail,
  • L’organisation du temps de travail et les contrats de travail,
  • La représentation du personnel, les négociations obligatoires,
  • La formation professionnelle,
  • Les entretiens RH obligatoires,
  • La conformité des paies,
  • La réglementation en matière de protection des données personnelles (RGPD).

Obligations à partir d’un salarié

  • Affichage obligatoire
  • Couverture santé mutuelle et prévoyance
  • Document unique d’évaluation des risques professionnels (DUERP)
  • Mise en place des visites médicales
  • Registre de sécurité
  • Réalisation de la DPAE (Déclaration Préalable A l'Embauche)
  • Registre du personnel
  • Désignation d’un délégué RGPD

Obligations à partir de 11 salariés

  • Obligation d’organiser les élections professionels du CSE
  • Désignation d’un délégué syndical
  • Mise à jour annuelle du Document Unique

Obligations à partir de 20 salariés

  • Obligation d’embauche d’un quota de 6% de personnes en situation de handicap

Obligations à partir de 50 salariés

  • Déclaration de l’Index d’égalité homme femme
  • Mise en place d’un Programme Annuel de Prévention des Risques Professionnels et d'Amélioration des Conditions de Travail
  • Rédaction d’un Règlement Intérieur
  • Organisation de négociations annuelles
  • Obligation de conclure un accord sur la participation

Obligations à partir de 250 salariés

  • Nomination d’un référent handicap
  • Nomination d’un référent harcèlement sexuel

Quelles sont les obligations RH en rapport avec la loi Santé ?

La loi Santé du 2 août 2021 englobe un ensemble de dispositions visant à promouvoir la santé publique et à réguler le système de santé. Elle a été instaurée pour renforcer la prévention en santé au travail et comporte des dispositions que les entreprises doivent prendre en compte pour maintenir leur conformité RH. 

Prévention des risques professionnels

La loi Santé met l'accent sur la prévention des risques professionnels, notamment ceux liés aux conditions de travail pouvant avoir un impact sur la santé des employés. Les entreprises sont tenues de mettre en place des actions préventives, d'informer les salariés sur les risques professionnels auxquels ils peuvent être exposés, et de veiller à la sécurité et à la santé au travail.

Amélioration des conditions de travail

La loi Santé encourage les employeurs à prendre des mesures visant à améliorer les conditions de travail, que ce soit en termes d'ergonomie des postes, de prévention des risques psychosociaux, ou d'adaptation des horaires de travail pour favoriser la conciliation entre vie professionnelle et vie personnelle.

Promotion de la Qualité de Vie au Travail (QVT)

La loi Santé souligne l'importance de la Qualité de Vie au Travail (QVT) en encourageant les employeurs à mettre en place des actions visant à améliorer le bien-être des salariés. Cela inclut la gestion du stress, la promotion d'un équilibre entre vie professionnelle et personnelle, et la prise en compte des aspirations individuelles des salariés.

Accompagnement des salariés

En lien avec la santé, la loi encourage également les entreprises à mettre en place des dispositifs d'accompagnement pour les salariés, notamment dans le cadre de situations de handicap ou de maladies chroniques. Il peut s'agir d'ajustements d'aménagement du poste de travail ou de mesures spécifiques pour favoriser l'intégration et le maintien dans l'emploi.

Actions de sensibilisation et de prévention

Les entreprises sont encouragées à mettre en place des actions de sensibilisation et de prévention en matière de santé, que ce soit par le biais de campagnes d'information, de formations sur les gestes de premiers secours, ou de programmes visant à encourager les salariés à adopter des modes de vie sains.

Suivi médical des salariés

La loi Santé prévoit également des dispositions en matière de suivi médical des salariés, notamment en fonction des risques professionnels auxquels ils sont exposés. Les employeurs doivent veiller à organiser des visites médicales régulières et à assurer un suivi adapté, en collaboration avec le service de santé au travail.

A noter : La législation évolue, et il convient de se référer aux textes juridiques en vigueur et aux organismes compétents pour obtenir des informations actualisées sur les obligations RH liées à la loi Santé.

Gestion sociale : Aspects administratifs

La gestion sociale d'une entreprise va au-delà des interactions humaines pour englober des aspects légaux et administratifs importants. Néanmoins, il est important de comprendre que ces aspects ne sont pas uniquement des contraintes, mais des leviers stratégiques pour renforcer la stabilité et la prospérité de votre entreprise.

Mutuelle d'Entreprise

La mutuelle d'entreprise n'est pas simplement une prestation sociale, mais un élément clé de la politique sociale de l'entreprise. Elle offre des avantages tant pour les salariés que pour l'entreprise elle-même. Ses avantages sont multiples : l'amélioration de la santé et du bien-être des salariés, la fidélisation de la main-d'œuvre, et même des avantages fiscaux.

Le choix de la mutuelle ne doit pas être pris à la légère. Il est recommandé d'effectuer une analyse approfondie des besoins spécifiques de l'équipe, en prenant en compte des critères tels que la taille de l'entreprise, les caractéristiques démographiques des salariés, et les services médicaux requis. Ainsi, en adoptant une approche personnalisée, l'entreprise peut garantir une couverture optimale pour son personnel.

Différence entre charges patronales et salariales

Comprendre les différences entre charges patronales et salariales est crucial pour optimiser la structure des rémunérations. Vous devez connaître en détail les différentes composantes de ces charges, qu'il s'agisse des cotisations sociales, des contributions patronales, ou des prélèvements salariaux. Cette transparence renforce la confiance des salariés et favorise une collaboration harmonieuse.

L'optimisation des rémunérations va au-delà de la simple minimisation des coûts. Il s'agit de concevoir une structure qui maximise les avantages sociaux pour les salariés tout en préservant la santé financière de l'entreprise. 

Il est aussi recommandé d'explorer des dispositifs tels que les avantages en nature et les primes, pour créer un ensemble de rémunérations attractif et motivant.

Quel statut social pour le dirigeant ?

Le dirigeant a le choix entre le statut d'assimilé-salarié et de travailleur non salarié.

Le statut social du dirigeant a des implications majeures sur sa protection sociale et sa fiscalité personnelle. Vous devez donc comparer en détail les avantages et les contraintes des statuts d'assimilé-salarié et de travailleur non salarié

Pour cela, vous devez analyser ces choix en fonction de votre situation financière personnelle et des objectifs de votre entreprise.

Ce choix aura un impact sur la protection sociale et la fiscalité personnelle du dirigeant.

Quand on parle de protection sociale du dirigeant, cela va au-delà des simples cotisations. Il s'agit de garantir une couverture adéquate en cas de maladie, d'invalidité, ou de retraite. 

Chaque statut social a des implications fiscales, et tout entrepreneur doit connaître les différences en termes de charges sociales et d'optimisation fiscale.

Qu’en est-il de la rémunération du dirigeant d'entreprise ?

Avant de définir votre rémunération en tant que dirigeant, vous devez connaître certaines modalités.

La rémunération du dirigeant nécessite une approche stratégique et équilibrée. Il est recommandé de savoir identifier les différentes modalités de rémunération possibles, telles que le salaire fixe, les avantages en nature, entre autres. 

A noter : La rémunération du dirigeant doit être alignée sur les performances de l'entreprise, assurant ainsi un leadership responsable.

Trouver l'équilibre entre la croissance de l'entreprise et la rémunération du dirigeant est un exercice délicat. En effet, une rémunération bien calibrée peut motiver le dirigeant à maximiser les performances de son entreprise, tout en préservant sa stabilité financière.

Responsabilité sociale et obligations légales

Ces aspects légaux et administratifs de la gestion sociale ne sont pas simplement des formalités. Ils constituent les piliers de la responsabilité sociale de l'entreprise et influent directement sur la satisfaction des salariés. 

En effet, c'est un levier puissant pour créer un environnement où chaque individu peut s'épanouir, contribuant ainsi à la croissance et à la pérennité de l'entreprise. 

En comprenant et en intégrant ces éléments, les entreprises peuvent non seulement respecter leurs obligations, mais également instaurer une culture qui favorise l'engagement, la productivité, et la satisfaction au sein de leur personnel.

Mise à jour le : 22 janvier 2025
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